Publié 13 octobre 2016, 14:07 Deux border terriers pourraient prochainement servir sous les drapeaux. Même s'ils n'ont pas vraiment l'esprit militaire. 1 / 19 Le chien repart fièrement avec une pochette remplie de cervelas qu'il ramène à son maître. LAURENT CROTTET «Travailler avec de tels chiens est une totale remise en question», Stefan Brotschi, adjudant sous-officier LAURENT CROTTET L'éleveur des deux borders terriers envoie «Wanko» rechercher l'adjudant David Huber, caché dans les décombres. LAURENT CROTTET Une maison dont le plafond s'est effondré, au milieu d'un champ de ruines. «Wotan», un jeune border terrier, s'engouffre par un trou, escalade les gravats, puis disparaît. Quelques secondes plus tard des aboiements retentissent. Légers, tout d'abord, puis plus forts et joyeux. Il vient de retrouver l'adjudant David Huber, responsable de l'achat des chiens pour l'armée suisse. «Bravooo! Chiens militaires au garde-à-vous - LeDimanche.ch. » «Super! » «Tip Tooop», exulte alors celui-ci pour féliciter et encourager l'animal. Quelques instants, plus tard, c'est au tour de «Wanko» de répéter l'opération… avec un peu plus d'hésitations.
Les légendes se multiplièrent à son sujet: Barry aurait transporté un enfant sur son dos. Il aurait apporté à boire et à manger aux victimes d'avalanches. Un soldat de Napoléon perdu dans la neige l'aurait pris pour un loup et tué à coups de baïonnette. Une mort héroïque fictive pour un chien héroïque. Le saint-bernard fut déclaré chien national suisse en 1884, et un monument à la gloire de Barry fut élevé au cimetière des Chiens de Paris. Le mythe prit une ampleur telle que la réalité dut s'y adapter. En 1923, l'animal empaillé fut modifié: doté de pattes plus longues et d'une plus grosse tête, il adopta aussi une allure plus fière. A une date inconnue, on l'affubla d'un tonnelet d'eau-de-vie (alors qu'il est avéré qu'il n'en avait jamais porté). Les saint-bernards eux aussi changèrent de vie. Chien armée suisse. Plus précisément, ils entrèrent dans le show-business. Ils arborèrent bientôt un plus beau pelage, devinrent deux fois plus gros que le vieux Barry et ne tardèrent pas à cumuler les problèmes de santé.
Mario Tschudi et ses deux collaborateurs procèdent aux préparatifs, notamment au remplissage d'eau froide du grand bassin en pierre afin que les chiens puissent se rafraîchir à l'issue des exercices. Tschudi commence la formation par un exercice d'échauffement qu'il réalise avec son chien Lucky. Chien armée suisse 2. Il s'agit de la marche au pied qui consiste, pour le chien, à maintenir son épaule collée contre la jambe de l'enseignant. Le prochain exercice s'appelle « envoi en avant »: le chien doit traverser la place d'exercice en courant pour aller chercher un objet déposé au préalable. Tschudi exécute ensuite un petit programme spécial pour montrer les talents de Lucky dans le franchissement d'obstacles et faire admirer son agilité au saut en hauteur et en longueur. 09:00 - Mario Tschudi retourne vers les minibus, en sort les chiens de l'armée et les attache individuellement. Pour l'entraînement au mordant à venir, les chiens apprennent à retenir un fugitif et à ne le lâcher que sur ordre du conducteur de chiens.